La Caisse générale de compensation a toujours constitué un fardeau pour le budget de l'Etat, dans la mesure où les fonds qui y sont alloués augmentent d'une année à l'autre, atteignant plus de 400 millions de dinars. De plus, tout le monde --aussi bien les personnes aisées que les démunies-- bénéficie de cette caisse qui a été créée après l'Indépendance pour subvenir aux besoins des personnes nécessiteuses qui étaient nombreuses en Tunisie.
Actuellement, la configuration de la population a bien changé et la classe moyenne s'est étendue. Certes, cette catégorie de personnes composée d'employés dans l'administration et les entreprises privées a connu au cours de la dernière décennie une dégradation au niveau de son pouvoir d'achat, mais elle est néanmoins mieux lotie que les personnes nécessiteuses qui se trouvent dans toutes les régions du pays. Mais, selon les études, on a constaté une dominance du taux de pauvreté dans les régions du Nord-Ouest où les ménages, qui s'adonnent surtout à des travaux agricoles, n'arrivent pas à joindre les deux bouts et seraient lésés par la suppression de la compensation des produits de première nécessité.
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