L'ONG a publié un rapport suite à des arrestations et des violences en raison de l'orientation sexuelle des personnes visées. Dans la loi camerounaise, seul l'acte est criminalisé, mais la police s'en sert pour traquer les homosexuels ou les transgenres selon l'organisation, qui dénonce cette disposition pénale comme contraire à la Constitution et aux traités internationaux.
Pour la chercheuse sur l'Afrique centrale pour HRW, Ilaria Allegrozi qui a rédigé ce rapport, la situation est vraiment problématique : « Contrairement à d'autres pays, le gouvernement n'a jamais dénoncé publiquement les crimes contre les personnes LGBT. Je cite l'exemple que nous avons documenté en février à Bafoussam, à l'ouest du pays, où la police a fait une descente musclée dans les bureaux d'une organisation et a arrêté treize personnes. Les a inculpées d'homosexualité, les a frappées, agressées verbalement, les a interrogées, sans la présence d'un avocat et leur a fait signer des déclarations, sans qu'elles puissent lire ces déclarations. La police a également forcé l'une de ces treize personnes à se soumettre à un test de dépistage du VIH sida, un examen anal, qui est une forme de traitement cruel, dégradant, qui s'apparente à la torture. Je pense que de manière générale, nous pouvons dire que notre dernier rapport met en exergue un climat homophobe, qui d'ailleurs encourage la maltraitance, la mise au banc des personnes LGBT au sein de la communauté. »
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