C'est déjà assez répété et ressassé. La désintégration et la désagrégation de l'Etat libyen, après l'intervention française, ont donné un arc de crise régionale et causé des systèmes de conflits dans toute la bande sahélo-saharienne. La situation au Mali était considérée comme le summum des conséquences de ce qui s'était passé en Libye. Mais c'était sans compter, sur la déliquescence de l'Etat Libyen, avec la dernière séquence de la «mort au front» du Président tchadien, le Maréchal Idriss Deby Itno. Le Tchad qui est contigu à la Libye partage avec ce pays de par la géographie une grande frontière et aussi une histoire tumultueuse et souvent fâcheuse. Le défunt président tchadien, Idriss Deby Itno, même si sur le plan de la démocratie et du respect des droits de l'Homme n'était pas un exemple, a su compenser cela par sa légitimé de vrai chef de guerre au parcours valeureux et au palmarès glorieux.
Dans sa trajectoire militaire, il a vaincu toutes les menaces sécuritaires provenant des pays voisins comme la Libye et le Soudan. Si cette colonne rebelle venue de la Libye a mis fin à son épopée, c'est que la donne a changé dans ce pays. La Libye est devenue ce qui est appelé dans le vocabulaire des organisations internationales, surtout américaines, un «failed state» ou Etat failli. Un concept développé et déroulé par les chercheurs en sciences politiques anglo-saxons qui le définissent comme des Etats qui s'avèrent incapables d'exercer les missions qui sont les siennes, tant dans les domaines régaliens (contrôle du territoire, sécurité des biens et des personnes, exercice de la justice), que dans ceux de la délivrance des servies économiques et sociaux à la population.
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