Soudan: La mise en quarantaine de la justice transitionnelle

Il en est question partout, tout le temps, dans tous les documents. Mais deux ans après la révolution au Soudan, la justice transitionnelle fait du surplace. Comment concilier paix et justice ? Comment prendre en compte les spécificités régionales ? Reportage à Khartoum et dans les Monts Nouba, l'une des deux régions les plus meurtries par la longue guerre civile soudanaise.

Des trois grands mots - « Liberté, Paix, Justice » - qui ont forgé le slogan de la révolution soudanaise il y a deux ans, les deux premiers commencent à prendre de la consistance. Le troisième, lui, semble bien à la traîne. Il en est question partout, tout le temps, dans tous les documents. Mais rien n'avance. « Pourtant, la justice transitionnelle est un des éléments essentiels de la transition », rappelle Mohamed Babiker Abdelsalam, doyen de la faculté de droit de l'université de Khartoum, capitale du Soudan. « La Déclaration constitutionnelle », signée en août 2019, qui décrit l'organisation et le déroulé de la transition et notamment le partage des pouvoirs entre militaires et civils, « prévoit une commission pour travailler sur la question des atrocités commises par le régime d'Omar al-Bachir. Le texte est prêt, mais il n'a toujours pas été publié. »

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