Béchir Ben Yahmed (BBY), le fondateur de l'hebdomadaire Jeune Afrique est mort, hier lundi 3 mai à 93 ans à Paris, des suites du coronavirus. BBY, cette signature, bien d'Africains l'ont connue dans les années des partis uniques, où l'information « contradictoire » ne pouvait se lire que dans cet hebdomadaire panafricain, qui avait choisi la capitale française pour établir son siège. Béchir Ben Yamed, qui dans les années des indépendances, avait eu le nez creux pour porter sur les fonts baptismaux un hebdomadaire dirigé par un africain pour l'Afrique, restera au gouvernail de sa création jusque dans les années 2000.
Ce 3 mai, alors que le monde faisait le point de la liberté de la presse, lui, il a tiré sa révérence, comme s'il invitait les journalistes désormais à ne pas l'oublier, quand ils dresseront chaque année à cette date, le classement des pays en rapport avec la liberté de presse et particulièrement, les Africains à faire le bilan sur sa contribution à l'émergence de la presse dans nos pays. BBY, on l'aimait ou pas selon qu'on se voulait « progressiste » ou « modéré».
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