Situation sanitaire en crise oblige, la place financière tunisienne connaît un certain marasme caractérisé par un mouvement prudent dans la Bourse des valeurs mobilières de Tunis. La dynamique aurait pu être plus forte si de nouvelles sociétés avaient afflué vers le marché secondaire pour ouvrir leur capital aux actionnaires. Certaines sociétés préfèrent travailler loin du marché financier, se contentant des crédits bancaires pour financer leurs projets. Encore faut-il que le système bancaire accepte de financer ces projets d'autant plus qu'il fait face à de vraies pressions de la part des entreprises.
Celles-ci ont bénéficié, certes, d'un ensemble de mesures en leur faveur comme le report de remboursement des crédits dont les échéances sont échues. L'ouverture du capital au public demeure un sujet tabou pour beaucoup d'entreprises. Pourtant, cette méthode permet de stimuler les capitaux de la société et de lui permettre de bénéficier de nouveaux apports financiers. Le temps est venu pour donner à la Bourse la place qu'elle mérite. Une action de sensibilisation et d'information devrait être orientée vers ces sociétés afin de les inciter à adhérer à la Bourse et à ouvrir leur capital pour permettre aux détenteurs de capitaux d'acheter des actions et des titres et de donner un nouvel élan à la société.
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