Le mot d'ordre de grève de 24 heures décrété à compter d'hier, lundi 10 mai, par le Syndicat des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) est largement suivi dans la région de Sédhiou, c'est du moins la ferme conviction des blouses blanches exprimée en conférence de presse lors de cette première journée d'action. Ils en veulent amèrement à leur tutelle qui, selon eux, fait dans le pourrissement, le dilatoire et l'irresponsabilité. Le SAMES prend leur ministre, Abdoulaye Diouf Sarr, pour responsable principal du drame survenu à l'hôpital de Linguère le 24 avril dernier et de la « mauvaise gestion dans les structures de santé du pays ». Enfin une enquête judiciaire et le degré de responsabilité du ministre sont exigés par les médecins.
Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) déterre la hache de guerre et cette foisci, c'est pour asséner ses quatre vérités à la tutelle. Face à la presse hier, lundi 10 mai à l'établissement public de santé de niveau 2 de Sédhiou, Dr Diabel Dramé, le médecin-chef du district sanitaire de Sédhiou, secrétaire général de la zone Sédhiou du SAMES et membre du bureau exécutif national explique que « suite à la déclaration du bureau exécutif national du SAMES du 07 mai 2021, la zone de Sédhiou observe scrupuleusement le mot d'ordre de grève de 48 heures, les lundi 10 et mardi 11 mai sur toute l'étendue de la région ». Suite à l'incendie survenu dans l'enceinte de l'EPS de Linguère le samedi 24 avril 2021 qui avait entrainé le décès de quatre nouveau-nés, le SAMES dit s'incliner devant la mémoire de ces bébés et adresse ses condoléances les attristées aux familles des victimes.
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