Un commentaire sur la télé Ramadan. De préférence court. Prudent. On s'étalait jusque-là. Jusqu'à Ramadan 2020. Résultat, on dérangeait un peu tout le monde. Public, oui, qui ne partageait pas toujours nos réticences. Les spécialistes de l'audiovisuel qui développaient, eux, d'autres arguments. Nos confrères des chaînes, médias de métier comme nous, et dont nous ne pouvions ignorer ni les contraintes financières ni les obligations de la concurrence et du marché.
Ce que l'on ne pourra taire toutefois, ce sont les négligences, les répétitions, les rares réussites, non plus, il y en a, Dieu merci. Une grosse négligence : les plateaux politiques se raréfient pendant le mois saint. Pourquoi? Est-ce le jeûne, sont-ce les horaires qui défavorisent les débats? Personne ne l'a jamais démontré. A preuve, El Hiwar, Nessma et Hannibal ne s'interrompent pas cette saison, et nul n'y trouve à redire, nul ne s'en plaint. Au contraire, tout y appelle, tout l'exige cette fois-ci. Les «batailles» politiques, la crise économique, le virus qui tue, le vaccin qui manque. Mais peu importent les contextes, l'information et l'opinion sont les piliers de base de la télé.
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