Au Sénégal, les ressources foncières font de plus en plus objets de conflits devenus plus violents avec les risques pouvant compromettre la paix et le climat social. Cette instabilité relève grandement de la confusion faite autour de la législation foncière qui est ignorée par les communautés et des pratiques sociales non reconnues par la loi. Sans occulter l'émergence de pratiques douteuses voulues ou entretenues par des régisseurs. Dans ce dossier réalisé par Sud Quotidien, en collaboration avec Osiwa, les acteurs préconisent la finalisation de la réforme foncière et surtout l'application des recommandations de Commission nationale de la réforme foncière (CNRF).
Partout sur le territoire national, la gestion foncière est remise en cause. Un mal-vivre lié à la multiplicité des acteurs qui interviennent sur le foncier laissant entrevoir une certaine absence de coordination et d'harmonisation entre les différents acteurs. Mais ce qui est sûr, c'est que chaque acteur à des domaines de compétences spécifiques. A titre illustratif, on peut faire cas « des collectivités territoriales avec à leur tête les Conseils municipaux qui gèrent les terres du domaine national en particulier celle situées en zones rurales et destinées en priorité à l'agriculture et l'habitat rural. Les services des Eaux et forêts qui gèrent une partie des terres de ce même domaine nationale. Il s'agit des forêts classées ou zones classées », précise le directeur exécutif de l'Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev) Amadou Kanouté.
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