Détenus depuis lundi au camp militaire de l'ex-junte, ils ont annoncé leur démission aux responsables de la mission internationale dépêchés pour une médiation sur leur libération. Les putschistes reprennent les rênes du pays.

Le Mali est désormais sans président et premier ministre. L'annonce a été faite par Baba Cissé, le conseiller spécial du colonel Assimi Goïta qui avait ordonné l'arrestation de Bah N'Daw et Moctar Ouane qui occupaient ces fonctions. Les deux responsables seront libérés graduellement comme l'a évoqué le conseiller du colonel à la délégation venue négocier leur libération.

Cet énième crise à la tête de l'Etat survient au remaniement du gouvernement qui n'a pas été apprécié par le colonel Assimi Goïta qui reproche aux responsables d'avoir violé la charte de la Transition en formant ce gouvernement dont des proches à lui avaient été exclus et sans avoir été consulté.

Depuis ce nouveau coup de force, de nombreux observateurs se demandent ce qu'il adviendra de la Transition malienne, censée se terminer au bout de 18 mois par des élections libres, transparentes et démocratiques. Si Assimi Goïta a réaffirmé son intention de maintenir les élections pour 2022, il n'a en revanche pas indiqué publiquement comment la junte comptait s'organiser pour assurer la transition jusque-là.