N'djamena — " Dans le centre-nord du Tchad, la tension diminue et la situation est plus calme. Il n'y a pas de combat. Les postes frontières avec le Soudan sont ouverts. Le Père Franco Martellozzo, jésuite, depuis plus de cinquante ans missionnaire en Afrique, résume ainsi dans une interview à Fides la situation du grand pays sahélien après la mort du président Idris Deby Itno et la mise en place d'un gouvernement composé de militaires et de civils. "Nos activités de coopération se poursuivent comme toujours. Nous marchons autour de la brousse tranquillement. Les rebelles se sont retirés et même les bandits ordinaires semblent moins actifs", explique le missionnaire.
Le Tchad, pays étroitement lié à la France et bastion de la lutte contre le djihadisme islamique au Sahel, a été choqué par l'avancée des rebelles du Front de l'alternance et de la concorde, qui sont descendus début avril de la Libye vers la capitale tchadienne N'Djamena. "Par rapport au mouvement, nous savons qu'il s'agit d'une organisation politico-militaire formée principalement par des militants de l'ethnie Dazaga ou Gouran et qu'elle a été fondée en 2016 par l'intellectuel Mahamat Mahdi Ali. Selon certaines rumeurs, ils auraient été financés par la Russie, mais cela n'est pas clair. Nous savons qu'ils étaient bien armés," poursuit le jésuite.
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