L'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, définitivement acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), sera de retour au pays le 17 juin prochain. C'est du moins ce qu'ont annoncé ses proches. Alors que les commentaires ne tarissent pas sur cette affaire que certains présentent comme le retour au bercail de l'enfant prodigue, la polémique ne cesse d'enfler autour du format de l'accueil à réserver à l'ex-président ivoirien.
Le pouvoir du président Alassane Dramane Ouattara (ADO) veut d'un retour discret du célèbre prisonnier de La Haye alors que les militants et sympathisants du Front populaire ivoirien (FPI) annoncent un retour en fanfare. Et chacun des deux camps y va de ses arguments. Pour la majorité présidentielle que constitue le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), un retour sobre de l'ancien président aura l'avantage d'éviter les risques de débordements avec des conséquences qui pourraient être dommageables à l'ordre public et même attentatoires à la sécurité publique. Et ils en veulent pour preuve, les scènes de liesse qui avaient suivi l'acquittement en première instance de Laurent Gbagbo, dans certains quartiers abidjanais qui sont totalement acquis à sa cause et qui, malheureusement, s'étaient soldées par des pertes en vies humaines.
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