Afrique: Les banques et les gouvernements premières victimes des cyberattaques

9 Juin 2021

Les banques et les gouvernements sont plus exposés aux cyberattaques en Afrique. M. Adnane Ben Halima, VP chargé des relations publiques de Huawei Northern Africa l'a fait savoir lors de la conférence de presse virtuelle qu'il a animée dans la matinée de ce mercredi 9 juin sur le thème : « Cybersécurité et protection des données en Afrique : quels enjeux ?»

L'Afrique subit plus de 30 millions d'attaques par an dans le cadre de la cybersécurité.

La révélation a été faite par M. Adnane Ben Halima, VP chargé des relations publiques de Huawei Northern qui a fait face à la presse, ce mercredi 9 juin, pour échanger sur« Cybersécurité et protection des données en Afrique : quels enjeux ?».

Selon lui, les types d'attaque sont décelés à des échelles différentes mais les banques et les gouvernements sont à la première loge des cibles de cette menace qui impacte négativement des pans importants de l'économie des pays.

A l'en croire, les attaques les plus fréquentes et les plus classiques sont relatives aux demandes de rançon ciblant les banques.

Il ajoute que les gouvernements sont également visés face à leur obligation de protéger les données des citoyens.

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D'après lui, la raison principale de ce phénomène reste le facteur humain d'où la nécessité d'accentuer la sensibilisation. « Nous sensibilisons par rapport à l'usage parce que 90% des attaques viennent de l'usage ou une fausse manipulation ».

La résolution de ce problème en Afrique qui devient de plus en plus consommatrice de données professionnelles ne sera pas une mince affaire vue l'absence de législation claire sur la cybersécurité au plan national et régional.

A cela s'ajoute le déficit énorme de main d'œuvre capable de gérer ce volet à l'échelle nationale et locale.

Devant cet état de fait, Huawei, avec son statut de leader mondial en termes de technologie de l'information et de la communication, est dans l'obligation de jouer les premiers rôles dans ce combat de sécurisation des données à caractère personnel.

Ceci, du moment que trois milliards de personnes transitent dans le réseau Huawei au niveau mondial.

Une conscientisation des politiques et des engagements fermes exprimés en Afrique

Face à cette situation notée en Afrique, une nouvelle dynamique semble se dessiner. La conférence Africa CyberSecurity Conference (Acsc) d'Abidjan qui avait convoqué la réflexion autour de « la feuille de route de l'Afrique pour la 4e Révolution Industrielle: Transformation Digitale & Cybersécurité », s'est avérée comme un élément déclencheur.

M. Adnane Ben Halima qui a pris part à cette rencontre dit avoir perçu une certaine conscientisation des autorités étatiques sur cette question.

A l'en croire, au sortir de la rencontre d'Abidjan, il est noté une prise de conscience, et l'adoption au plus haut niveau par des représentants étatiques.

Ce qui traduit une volonté d'adopter ces nouvelles motions de mettre en œuvre les résolutions.

Face à cette volonté politique déclarée, M. Halima estime que si les États donnent la priorité au cybersécurité, les choses vont aller plus rapide dans les années à venir.

Pour lui, il s'agit rétablir le lien entre transformation digitale, croissance économique et cybersécurité.

Il invite ainsi les gouvernements à faire de la cybersécurité une priorité pour réussir la transformation numérique qui est la quatrième révolution industrielle dans laquelle l'Afrique a un coup à jouer.

« 70% de la population africaine est jeune et très connectée. D'où la nécessité de les sensibiliser dès à présent sur ces questions. Il faudra que le numérique soit une priorité dès aujourd'hui pour assurer une transition digitale ».

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