Faisant suite à la suppression d'un tweet du chef de l'Etat, les autorités nigérianes ont suspendu Twitter dans tout le pays. Au-delà du réseau social visé, les médias sont aussi attaqués et menacés comme le soulignent les journalistes joints par Reporters sans frontières (RSF).
Dans les rédactions nigérianes, la décision des autorités de suspendre Twitter sur l'ensemble du territoire et pour une durée indéterminée depuis le 4 juin, passe très mal. "C'est un coup dur", admet Jide Oyekunle, journaliste au Daily Independent. Le réseau est très populaire dans le pays. Avec ses 40 millions d'utilisateurs (cinq fois plus qu'en France), c'est "une source intarissable de sujets". Un excellent moyen de prendre le pouls de la société dont sont désormais privés les journalistes. "On ne sait plus ce qu'il se passe, ce qu'il se dit", confie un peu désarçonnée Lizzy Chikpi, reporter pour Order Paper un site d'information consacré à l'actualité législative.
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