Comme on pouvait le craindre au vu des affrontements plus ou moins larvés qui dressent les uns contre les autres depuis des mois la Chine, les Etats-Unis et la Russie, le monde va vivre dans les années, les décennies à venir, une nouvelle forme de « guerre froide » qui ressuscitera les vieux démons du siècle précédent. Preuve, s'il en fallait une, que le progrès technologique, économique, social ne modifie en rien l'inclination de l'être humain pour la violence individuelle et collective qui lui a permis, au cours des millions d'années précédentes, d'imposer sa loi aux autres espèces animales.
Ce mouvement, dont tout annonçait la résurgence depuis le début du nouveau millénaire, s'accélère de façon évidente aujourd'hui parce que la Chine s'emploie à devenir la première puissance du globe, parce que la Russie dresse autour d'elle une barrière de petites et moyennes nations comme elle le fit à l'époque du régime soviétique, parce que le camp occidental constitué autour de l'alliance Etats-Unis Europe resserre les rangs que la politique de « l'America first » pratiquée par l'ex-président américain Donald Trump avait fortement ébranlés. Le Sommet du G 7 qui vient de se tenir en Cornouailles, province du Royaume-Uni, et au cours duquel le nouveau président Joe Biden a affirmé clairement la volonté des Etats-Unis de renforcer la coalition occidentale en apporte la preuve irréfutable.
...