Il y a un peu plus de trois mois, le groupe d'expert des Nations unies sur les mercenaires avait tiré la sonnette d'alarme au sujet de graves « violations des droits des droits l'homme » imputables à des paramilitaires russes en Centrafrique. Les experts avaient dénoncé un recours accru à ces sociétés de sécurité privée par les autorités en butte à une nouvelle rébellion depuis les élections de décembre.
Exécutions sommaires massives, détentions arbitraires, tortures et autres disparitions forcées... Les accusations portées contre les trois entités russes pointées dans le rapport du groupe d'experts de l'ONU sont très lourdes. Dans une note rédigée dans la foulée qui vient seulement d'être rendue publique, la Russie dit regretter des « allégations » qui reposent sur « des informations non vérifiées, largement tirées des médias » et qui sont approximatives ». Et comme à son habitude, elle dénonce au passage ce qu'elle qualifie de « communication politiquement motivée ».
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