Bon retour chez vous, président Laurent Gbagbo, cher camarade. Pour un bon nombre de personnes de ma génération, vous resterez toujours le camarade, même si nous n'avons pas tous adhéré à votre parti et à vos combats. Pour ce qui me concerne, vous avez été notre idole lorsque j'étais étudiant, parce qu'à cette époque, nous admirions tous ceux qui osaient s'opposer à Houphouët-Boigny et à la France.
Frantz Fanon, Aimé Césaire, Jean Ziegler, René Dumont étaient parmi nos auteurs préférés. Et nous adulions Sékou Touré, Kwame Nkrumah et Patrice Lumumba. Je me souviens du débat qui vous avait opposé à notre professeur Robert Bourgi sur la conférence de Brazzaville, et de cette autre conférence que vous deviez prononcer au Théâtre de la Cité sur le thème « démocratie en parti unique » et qui fut interdite par le pouvoir.
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