Il suffit de faire irruption sur les plateformes des réseaux sociaux pour se rendre compte que nous sommes dans un monde de captivité, une prison sans barreaux, une camisole de force enfilée de gré à notre insu. Twitter, Facebook, WhatsApp, Snapchat, Instagram, sont devenus des dépotoirs de confort pour une génération sans remords. Il y en a qui se clochardisent dans les « égouts » de ces réseaux sociaux au point de ne plus savoir où mettre la Raison. Que de bêtises magnifiées avec des tonnes de « likes » dénudés de tout sentiment vrai. On cliquera sur « j'aime » autant pour les noces que pour le deuil sans le moindre discernement. On brandira sa tronche hideuse à la face du monde comme pour dire : « regardez, moi aussi j'existe ! ».
On exposera sa vie privée et la vie de sa famille en public et parfois de façon impudique sans la réserve qui préserve. Il suffit d'aller sur Facebook pour savoir localiser avec précision certains et connaître les états d'âmes des autres. On fera des selfies au volant de son tacot pour dire aux « jaloux » qu'on a réussi et que le meilleur reste à venir. On dressera un portrait sur pied aux côtés de sa dulcinée pour montrer qu'on a apprivoisé l'oiseau rare au plus beau plumage de la terre. On crèvera les écrans avec les clichés de son fils comme on brandirait la coupe du monde.
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