Des milliers de personnes ont manifesté vendredi 18 juin à la sortie des mosquées pour condamner la recrudescence des meurtres, des vols et des viols enregistrés ces derniers mois dans le pays, notamment dans la capitale Nouakchott. Les manifestants ont réclamé l'application de la charia, la loi islamique, contre les auteurs de ces crimes. Après avoir marché de la grande mosquée jusqu'au centre-ville, ils ont été violemment dispersés par la police anti-émeute qui a fait usage de gaz lacrymogène.
Les bombes de gaz lacrymogène lancées par les unités des forces de la police anti-émeute n'ont pas dissuadé les manifestants. Pour Abderahmane, la situation est devenue catastrophique dans la capitale : « Depuis un certain temps, nous avons constaté que la sécurité n'existe pas, que la population est dans l'insécurité totale et la confusion. Tout le monde est menacé. On ne peut même pas sortir après le crépuscule. On est pas habitué à ça. Les assassinats tous azimuts, il faut que ça s'arrête ! »
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