Des organisations internationales et des experts des questions des droits de l'Homme, réunis vendredi dans le cadre d'un webinaire, ont jeté la lumière sur l'ampleur de la répression en Algérie, dénonçant les arrestations arbitraires massives et les graves violations des libertés et des droits de l'Homme commises à l'encontre des manifestants du mouvement Hirak. Cet évènement, organisé par l'Institut du Caire pour les Etudes de droits de l'Homme (Cairo Institute) sous le thème "L'Algérie: un déni de démocratie" a connu la participation du Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d'association, Clement Nyaletsossi Voule, ainsi que des responsables d'ONG notamment Amnesty International et des chercheurs.
Les différents intervenants se sont fait l'écho des conclusions des multiples rapports d'instances et d'organisme régionaux et internationaux sur les abus et les sévices, y compris le viol, dans les centres de détention en Algérie, les pratiques liberticides et totalitaires du pouvoir, outre les campagnes de désinformation, de mensonges, et d'intimidation à l'encontre de tous les manifestants qui portent les revendications pacifiques et légitimes des millions d'Algériens. Prenant la parole, Clement Nyaletsossi Voule, après avoir rappelé que le rassemblement pacifique est un droit fondamental universellement reconnu, a souligné l'impératif de protéger les manifestants et de garantir leurs droits, notant que les participants aux manifestations pacifiques et spontanées ne doivent, en aucun cas, faire objet de poursuites judiciaires. "Personne ne devrait être jugé ou incriminé pour avoir exercé ses droits", a-t-il dit, notant qu'il est primordial de libérer les activistes et de protéger le droit des journalistes à informer le public.
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