Les férus et puristes de la lecture ont toujours trop de mal à se défaire de la nostalgie des ouvrages des précurseurs. Cela, pour être bien assez subjugués par la délicatesse littéraire et le fond intellectuelle de ces auteurs. À telle enseigne qu'ils ignorent certaines pépites de la nouvelle vague, surtout avec l'idée préconçue que cette génération est médiocre. Ces jeunes qui ont pour noms Elgas, Falia, Mohamed Mbougar Sarr, travaillent admirablement aujourd'hui à raturer cette croyance et contribuer à débarrasser le champ littéraire de ces scories bien réelles.
Une certaine critique populaire n'a que trop bien brocardé la jeune génération d'écrivains. Ces derniers sont accusés de révéler une inculture ennuyeuse et une niaise soif de notoriété, plutôt que cette maîtrise littéraire qui doit en faire des auteurs distingués et respectés. Il devient tentant de créditer ce sentiment à la lecture de certains ouvrages. Des lectures qui vous laissent au même lieu et dans le même temps. Des écrits qui ne bousculent pas vos états d'âme et ne provoquent encore moins de profondes interrogations, si ce n'est celle de savoir pourquoi avoir choisi de lire ces livres-là. Or, le livre, c'est d'abord la découverte et l'évasion.
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