Comme la plupart des villages dévastés par la crise armée qu'a connue la Casamance, le village de Djiguirone, situé dans la commune de Djibidione, dans l'arrondissement de Sindian, est en train de renouer avec la vie. Dans cette localité où tout est à reconstruire, l'école retrouve, peu à peu, un souffle nouveau.
Construite en 2003 avec une seule classe, l'école élémentaire Djiguirone de dispose, aujourd'hui, de 3 salles d'enseignement avec un effectif de 121 élèves dont 62 filles. Cette évolution notée dans le secteur de l'éducation, dans cette contrée située le long de la frontière avec la Gambie, est liée au retour progressif de la paix dans la zone, après tant d'années de crise armée en Casamance. En effet, évoquer le nom de Djiguirone renvoie à ces bourgades de la commune de Djibidione, tristement célèbres à cause de la fréquence des attaques armées qu'a connue la zone. À Djiguirone, le retour en masse des populations réfugiées, jadis, en Gambie voisine (8 kilomètres de la frontière), a favorisé la vie éducative. L'école, malgré les difficultés, renait. « La contrée a commencé à reprendre une vie normale. Ce qui a permis de rouvrir l'école, malgré le déficit d'infrastructures », se réjouit le Directeur de l'école, Bourama Téga Sané. Pour accompagner la dynamique, l'État du Sénégal, à travers le Programme d'urgence de développement communautaire (Pudc), est en train de désenclaver la zone avec la construction d'une grande piste rurale reliant Djiguirone au chef-lieu de commune, Djibidione. L'école élémentaire a enregistré aussi de nouvelles constructions. Aujourd'hui, elle ne compte qu'une seule salle en abri provisoire sur les trois. « Chaque année, nos effectifs augmentent », renseigne Bourama Téga Sané. Face à cette poussée démographique, les autorités éducatives de la localité, ainsi que les populations, souhaitent le renforcement des infrastructures scolaires.
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