Après le président de la Transition tchadienne qui a terminé son baptême du feu de ses tournées européennes par une visite à l'Elysée, le 5 juillet dernier, c'est au tour du nouveau chef de l'Etat nigérien, Mohamed Bazoum, d'être annoncé sur le Vieux continent pour une visite officielle qui l'amènera successivement sur les bords du Rhin où il rencontrera, le 8 juillet, la chancelière Angela Merkel, et de la Seine où il est attendu le 10 juillet prochain pour être reçu par son homologue français, Emmanuel Macron. Mais qu'est-ce qui fait tant courir les chefs d'Etat du Sahel en Europe, est-on tenté de se demander ?
Si autrefois, les questions de développement et de coopération bilatérale tenaient le haut du pavé de ces voyages présidentiels africains de l'autre côté de la mer, aujourd'hui, les raisons de ces visites sont à rechercher dans l'actualité brûlante des questions sécuritaires qui sont en passe, si ce n'est déjà fait, de reléguer les questions de développement au second rang des priorités. Et pour cause. Depuis la mort du Guide de la Jamahiriya Libyenne, Mouammar Kadhafi, dans les conditions que l'on sait, les portes de l'enfer se sont ouvertes pour les pays du Sahel où se sont déversées, par milliers, des hordes de criminels enragés à l'idéologie obscurantiste, qui ne portent que le message de la mort.
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