Dans « En pays assoiffé », Emna Belhaj Yahia continue à s'interroger sur les évolutions que connaît la Tunisie depuis la période coloniale jusqu'à nos jours. Un récit fort et émouvant, qui porte la plume dans la plaie.
Dans son avant-dernier livre, « Tunisie. Questions à mon pays » (Démeter, 2014), Emna Belhaj Yahia a tenté de redonner du sens à des matériaux et des thématiques traités dans l'urgence : l'islam politique, le conservatisme, le passé idéalisé, le religieux, l'école de la République, la question identitaire, la société civile, la liberté, la parole publique, l'intellectuel, la révolution... De cet essai court et dense, elle ne semble pas sortie avec des réponses tranchantes. Bien au contraire. Puisqu'elle continue à s'interroger sur les transformations et évolutions de son pays dans son nouveau roman : « En pays assoiffé » (Déméter, Tunis, Juillet 2021). Comme dans « Tunisie. Questions à mon pays », l'écrivaine essaye de comprendre le présent à l'aune du passé, de croiser les évènements et les personnages d'aujourd'hui et d'antan.
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