En dépit des représentations et autres concerts limités à 50 personnes, le spectacle vivant s'arroge le droit de vivre et de nombreux événements voient le jour défiant les règles en vigueur. Un mal pour un bien ?
Depuis mars 2020, devenu une éternité, artistes, techniciens et opérateurs du spectacle vivant ont été logés au Congo-Brazzaville à la même enseigne, celle du néant de leur métier. Pire encore, ils ont été comme oubliés et tout juste ont-ils lu entre les lignes que tous spectacles leur étaient interdits depuis ce maudit mois de mars de l'année passée. Du néant au spectacle survivant, il y eut cependant un pas quelque peu timide autorisant les spectacles limités à un public privé à moins de cinquante personnes devant se plier aux mesures barrières nécessaires. Un pas symbolique pour quitter d'un pied la tombe du « live » dans un pays déjà largement considéré comme le cimetière des artistes. Depuis ? Un cortège d'espoirs, une attente vaine, des interrogations légitimes à voir autour d'eux le monde s'entasser autour des étals de marché ou ailleurs dans d'autres coins de la ville. L'autre pied est resté dans la tombe et le spectacle d'avancer clopin-clopant, trainant la jambe dans une marche quasi funèbre pour que la culture demeure.
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