C'est une bonne nouvelle qui devrait déjà réjouir bien des populations africaines longtemps spoliées par leurs dirigeants. Avec l'adoption par le Parlement français, du projet de « loi sur le développement solidaire », l'Hexagone devrait pouvoir reverser à ces populations africaines, l'argent des « biens mal acquis », détourné par des dictateurs africains et leurs proches, investi dans des biens immobiliers ou des objets de luxe. Mieux, et comme si les parlementaires avaient mesuré l'urgence à couper l'herbe sous les pieds de ces dictateurs-détourneurs invétérés, le texte qui vient d'être adopté a prévu des garanties pour éviter que les fonds reversés ne retombent entre les mêmes mains corrompues.
Allusion notamment aux dirigeants du Gabon, du Congo-Brazza ou de la Guinée équatoriale contre lesquels, on s'en souvient, les ONG Sherpa et Transparency International ont déposé une plainte en 2018. Les fonds qui devraient être restitués, soit plusieurs centaines de millions d'euros, devraient servir à financer des actions de développement. Et s'il y a une personnalité qui doit, au premier chef, se frotter les mains face à ce qu'elle-même qualifie « d'avancée historique », c'est bien le sénateur socialiste Jean-Pierre Sueur réjoui à juste titre de voir avancer un combat qu'il a porté depuis plusieurs années.
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