Rien n'est plus comme avant, le constat est déchirant, en Guinée fêter ne rime plus avec réjouissances, du moins depuis quelques années. Auparavant, l'annonce d'une fête traditionnelle, d'une cérémonie familiale ou mouvement de solidarité suscitait un véritable enthousiasme et les préparatifs avaient lieu à un rythme qui battait tous les records à comparer aux jours ordinaires.
L'on passait alors de l'ordinaire à l'extraordinaire, dans la cité, la circulation, les marchés ou tout autre lieu susceptible de mobiliser du beau monde. C'est fini, la fête est derrière nous, autant fut grande la précarité de la majorité. Aujourd'hui, on ne peut ôter aux fêtes qu'une seule chose ou presque : le fait qu'elle se tiennent chaque année et pour toujours selon le calendrier établi. Car c'est une tradition religieuse qui transcende le temps et semble s'inscrire à la limite de l'existence humaine.
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