C'est aux confessions religieuses, dont huit sont reconnues en République démocratique du Congo, de désigner le candidat-président de la Commission électorale nationale indépendante ainsi qu'un autre membre pour la plénière. Sur les trois précédents cycles électoraux, à cette phase du processus, elles ont toujours été divisées, l'Église catholique se retrouvant seule face aux autres et dénonçant une mainmise du régime sur la désignation du numéro un. Mais vendredi, toutes ont dénoncé conjointement des menaces sans en préciser l'origine.
C'est la première fois que les catholiques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et les protestants de l'Église du Christ au Congo (ECC) sont sur la même ligne à l'étape de la désignation des membres de la Céni. Les deux principales confessions religieuses ne cachent pas leur hostilité à la candidature annoncée de Denis Kadima, jugé trop proche de Félix Tshisekedi, ce que le directeur exécutif de l'Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique a toujours démenti. Il est le candidat de l'Église kimbanguiste et semble également bénéficier, a minima, du soutien des Églises du réveil.
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