Choléra, fièvre jaune, peste... l'élite religieuse et les hommes politiques ont largement contribué auprès des autorités coloniales à la lutte contre ces catastrophes en favorisant l'adoption de nouvelles attitudes face à la contagion. Hadji Malick Sy pôle de la confrérie tidiane de Tivaoaune, face à la réticence des St- Louisiens de se faire vacciner, donna l'exemple. Il prescrit des mesures à adopter dont la « distanciation physique » ! Brochure que l'administration coloniale se précipita de traduire en français et de partager. Auparavant contre la choléra, Seydina Limaamou Laay, fondateur de la confrérie Layène fit adopter des mesures d'hygiène à Yoff dont la désinfection des habits !
(Genève - Correspondant permanant)- L'histoire du Sénégal est traversée par d'innombrables crises sanitaires qui ont pour noms : fièvre jaune, peste, variole, choléra et autres fléaux aux noms mystérieux. Ces épidémies « furent des moments de fractures sociales, de transformation de l'espace politique et économique mais également d'expérimentation de la bio-politique et de la gouverne-mentalité et de la médicalisation de la société sénégalaise », rappelle Dr. Adama Aly Pam, chef du Département des Archives et de la Bibliothèque de l'UNESCO, à Paris, qui nous guide dans cette traversée.
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