Pour plus de transparence dans l'attribution des licences de pêche, les acteurs demandent la publication de la liste des bateaux qui sont autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises. Mais pour le ministère de la Pêche et de l'Economie maritime, tous les bateaux incriminés appartiennent à des entreprises de droit sénégalais.
La pêche est une des mamelles de l'économie sénégalaise avec une contribution de plus de 200 milliards de francs et créant plus de 600 mille emplois directs et indirects. Mais depuis plusieurs mois, le secteur est l'objet de nombreuses controverses dont une de taille : l'attribution de licences de pêche à des navires présumés étrangers par le ministère de la Pêche et de l'Economie maritime (MPEM). Selon les entrepreneurs, des navires bénéficiaires de ces licences sont déclarés sous pavillon sénégalais à travers des intermédiaires locaux alors que leurs véritables propriétaires sont des Turcs ou des Chinois. «En réalité, ces Sénégalais prête-noms ne gèrent absolument rien. Les Chinois et les Turcs écument nos eaux poissonneuses et partent ensuite vers d'autres horizons dès qu'une meilleure occasion se présente à eux. En plus, ces bateaux ont des passés de pêche INN (Non déclarée non réglementée) et ont été souvent arraisonnés et chassés de divers pays africains», explique Fatou Niang Ndiaye, vice-présidente du Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (Gaipes).
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