A moins de se mettre un bandeau sur les yeux, il suffit d'un regard en arrière pour se rendre compte que la liesse populaire manifestée partout en Tunisie, le 25 juillet 2021, témoignait d'un désir profond de rompre avec une classe politique amorphe et corrompue, de se libérer d'un colonialisme intérieur lui-même violent. Avec pour boussole la notion d'« État », sous son aspect juridico-politique, le Président Kaïs Saïed a jugé que les conditions d'un « péril imminent » prévues par la Constitution étaient réunies.
Face à cette évidence, il a appliqué placidement, rigoureusement, l'article 80 de la Constitution dans le strict respect de la légalité, et en vertu duquel il a limogé le gouvernement et a gelé les compétences de l'ARP. Le peuple tunisien, dans sa majorité, se voit tout d'un coup transporté de joie et mû par l'espoir. Sa reconnaissance est immense comme si l'événement le plus inespéré venait de se produire. Pour l'heure, le Président Kaïs Saïed incarne la volonté du peuple tunisien.
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