Surprise ou signe des temps ? Au-delà des énormes dissemblances - géographiques, historiques et militaires - qui séparent les deux régions, le retrait des troupes américaines de l'Afghanistan devant le succès des Talibans, sont aussi suivis au Sahel que dans des pays plus directement concernés. Les divers groupes armés, liés ou non à AQMI, ou Al Qaeda au Maghreb, ne peuvent y contenir leurs exaltations. Leur moral est au zénith et la certitude que celui de leurs ennemis est au niveau des talons les revigore davantage.
La démoralisation et, au mieux, le doute au sein des cercles officiels, civils et militaires, est patente. Avec le retrait précipité et chaotique des troupes américaines et alliées d'Afghanistan, un nouvel élan émerge au profit des groupes armés au pire moment pour le Sahel et toute la région. Comme si la victoire des rebellions y est déjà actée avant sa concrétisation sur le terrain. Se préparer à gérer cette tendance lourde offrirait une meilleure approche pour le succès des gouvernements et de leurs alliés extérieurs.
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