L'ancien président malien de la Transition, Bah N'daw, et l'ancien Premier ministre Moctar Ouane, sont, depuis le 27 août dernier, libres. En rappel, les deux hommes avaient été assignés à résidence surveillée depuis fin mai dernier, date du second coup d'Etat du Colonel Assimi Goïta. Pendant donc trois longs mois, les anciennes deux têtes de l'Exécutif malien ont été sevrées de liberté d'aller et de venir, si fait que leur avocat, Me Mamadou Ismaïla Konaté, avait porté plainte au niveau de la Cour des droits de l'Homme de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest), pour détention arbitraire. Et visiblement, c'en était une. Car, rien n'avait été notifié officiellement aux deux hommes pour justifier leur privation de liberté. Il est donc heureux qu'ils aient été libérés. Et l'on peut rendre hommage aux hommes et aux femmes ainsi qu'aux structures qui y ont travaillé. L'on peut aussi se permettre de saluer la Justice malienne pour avoir enfin entendu, peut-on dire, toutes ces voix qui se sont élevées au Mali et au-delà pour exiger leur libération.
Bah N'Daw aura appris à ses dépens qu'on ne peut pas collaborer avec des putschistes sans perdre des plumes
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