Impuissante, condamnée au silence par l'imposant géant technologique, la lecture, qui est déjà une naine au passé glorieux, est rétrécie par le pouvoir redoutable de cet impitoyable adversaire, et poursuit dangereusement son déclin caractérisé par un étouffement qui semble vouloir la réduire à un état microscopique.
Les livres empruntent la trajectoire, le sentier de la perdition qui est celui de la chute dans l'enfer de l'oubli, celui des simples artefacts, des vestiges d'un temps dépassé par celui d'un progrès qui peut tacher la littérature de la marque qui souille tout ce qui est obsolète. La société, confrontée à une crise de l'instruction sans précédent, peut, pourtant, être guérie en écartant les livres de ce chemin de l'effondrement.
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