Et de deux ! Hier, c'était le président burkinabé, Blaise Compaoré. Aujourd'hui, c'est le président guinéen Alpha Condé qui fait les frais d'un mandat de trop. Si le premier cité avait été contraint à démissionner et à s'exiler en Côte d'Ivoire, le 31 décembre 2014, le second a été déposé ce dimanche 5 septembre, par l'armée suite à un coup d'état. Le dénominateur commun de ces deux chefs d'État reste «l'autoritarisme» comme mode de gouvernance et le troisième mandat comme la goutte de trop qui aurait précipité leur chute.
«Nous avons déicidé ainsi, après avoir pris le président de la République qui est actuellement avec nous, de dissoudre la Constitution en vigueur, dissoudre les institutions. Nous avons décidé aussi de dissoudre le gouvernement et de la fermeture des frontières terrestres et aériennes». Ces propos du colonel Mamady Doumbouya, Commandant des Forces spéciales de l'Armée guinéenne sonnent ainsi la fin du règne du président Alpha Condé, réélu pour un troisième mandat controversé, en décembre 2020. Ce, suite à la révision de la constitution via un référendum. L'armée s'est emparée du pouvoir dans la matinée du dimanche 5 septembre, non sans placer le président Condé sous résidence surveillée.
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