Eswatini: Situation calme, mais aucune indication sur la manière dont les questions soulevées par les troubles seront traitées

Manzini — " La situation dans le pays reste " calme " avec des épisodes sporadiques de violence. Certains bâtiments scolaires ont été incendiés. L'armée a été déployée le 29 juin et depuis lors, elle n'a pas été rappelée dans les casernes. Des inquiétudes ont été exprimées quant à la demande d'allouer plus d'argent aux forces de sécurité et au risque d'en faire un "État militaire". C'est ce qu'a annoncé l'Évêque du seul diocèse du royaume d'eSwatini, dont le siège est à Manzini, Son Excellence Mgr José Luis Gerardo Ponce de Leon, IMC, décrivant la situation du petit État monarchique d'Afrique australe qui, à la fin du mois de juin, a été secoué par des manifestations populaires sans précédent (voir Fides 5,7,15,17,23/07/2021). Cependant, "le gouvernement n'a pas encore donné d'indications sur la manière dont il va procéder et sur la façon dont les questions soulevées par les troubles seront traitées", a souligné l'Évêque, notant que "certains groupes d'opposition ont appelé au boycott des entreprises liées (ou supposées être liées) à la famille royale afin de faire pression sur le gouvernement et de parvenir ainsi au dialogue national tant attendu.

Une délégation de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) a rencontré la société civile, les partis politiques et les organisations religieuses pour établir les faits. Le rapport de la mission de la SADC a été soumis au gouvernement, mais pour autant que je sache, son contenu n'a pas été rendu public", explique l'évêque. Pour le bien de l'image de la SADC (entre autres raisons), il est important que tout le monde y ait accès car la consultation a impliqué le gouvernement et de nombreuses autres organisations : ONG, groupes politiques et églises. Les médias sociaux ont offert un espace aux groupes d'opposition en particulier pour partager leurs points de vue sur la situation dans le pays et les voies possibles pour l'avenir. Je pense que c'est un espace important pour partager différents points de vue."

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