Un ex-capitaine de l'armée congolaise, qui avait déserté pour fonder une milice dans l'Est de la République démocratique du Congo, a été condamné, le 21 septembre, à la prison à perpétuité. Chance Mihonya est reconnu coupable de crimes contre l'humanité, crimes de guerre mais aussi de crimes environnementaux.
Classé au patrimoine mondial de l'Unesco, le Parc national de Kahuzi-Biega (PNKB) est convoité par diverses milices opérant dans la région du Sud-Kivu, à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Parmi ces milices figure celle de Chance Mihonya qui avait élu domicile, depuis 2019, dans cette aire naturelle protégée. Ce capitaine, déserteur de l'armée congolaise, clamait vouloir défendre le droit des pygmées à vivre sur leurs terres ancestrales dans le PNKB. Mais « ses véritables motivations ont vite émergé : une exploitation des ressources protégées de Kahuzi-Biega, en vue de s'enrichir », dénonce TRIAL International, une organisation non-gouvernementale engagée dans la lutte contre les crimes internationaux, très active auprès des victimes congolaises. « Concrètement, M. Mihonya et ses hommes ont abattu des arbres pour en vendre le bois et les braises et creusé des mines pour extraire le minerai des sols. Avec l'argent de ces ventes, M. Mihonya achetait des armes pour sa milice » qui faisait la pluie et le beau temps dans les environs, ajoute l'ONG, reprenant la thèse du procureur de la justice militaire nationale.
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