Les "mesures exceptionnelles" décrétées par le président tunisien Kais Saied pour renforcer ses pouvoirs au détriment du gouvernement et du Parlement dessinent les contours d'un nouveau système politique qui suscite l'inquiétude de ses opposants et de la société civile.
Dorénavant, le président légifèrera à travers des décrets-lois, sans vote du Parlement dont les activités sont suspendues depuis que M. Saied s'est octroyé les pleins pouvoirs le 25 juillet et présidera les réunions du Conseil des ministres. Pour le constitutionnaliste tunisien Chafik Sarsar, on ne peut pas parler de "dissolution du Parlement". Le président a décidé de "rompre avec la Constitution de 2014", qui avait instauré un régime hybride plutôt parlementaire, explique-t-il.
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