Tanzanie: Les jeunes filles enceintes toujours privées de scolarité par l'État

En Tanzanie, des milliers de jeunes filles qui tombent enceintes sont toujours privées de scolarité. Depuis 2017, un décret signé par l'ex-président Magufuli, demande aux chefs d'établissements tanzaniens d'expulser les filles enceintes et les filles mères. Dans un rapport publié jeudi 7 octobre, Human Rights Watch dénonce un déni du droit à l'éducation pour ces filles.

Pour appliquer ce décret de 2017, de nombreux chefs d'établissements, ont instauré pour les jeunes filles des tests de maternité obligatoires 3 à 4 fois par an, selon Human Rights Watch. Elin Martinez est chercheuse sur les droits des enfants au sein de l'ONG. Elle dénonce des pratiques « punitives » et « stigmatisantes ». « Ils n'imposent pas seulement de tests urinaires. Parfois, ils se permettent de palper le ventre des jeunes filles. C'est invasif et très humiliant. On a aussi remarqué, que certains établissements organisent des tests précisément avant les examens de fin de premier cycle ou même pendant, pour faire des exemples, et dire aux autres : regardez, si vous avez des relations sexuelles vous aussi vous serez expulsées, et voilà ce que sera votre vie. »

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