Afrique: Les collectivités territoriales priées de se réadapter pour une résilience face aux crises à répétition

22 Octobre 2021

Les collectivités territoriales africaines qui sont à chaque fois frappées de plein fouet en période de crise, sont appelées à se réinventer pour obtenir une résilience. L’invite a été faite lors de la 3ème édition du colloque scientifique international qui s’est tenu du 21 au 23 octobre 2021 à Dakar pour évaluer les leçons de la gestion des collectivités territoriales lors de la pandémie de COVID-19.

« Décentralisation et gouvernance locale en Afrique dans un contexte de crise sanitaire mondiale : leçons apprises et perspectives ». C’est le thème autour duquel la réflexion a été convoquée du 21 au 23 octobre à Dakar dans le cadre de la 3ème édition du colloque scientifique international.

C’était à l’initiative de la coopération allemande, le Centre d’Excellence pour la Gouvernance Locale en Afrique (Cegla) et ses partenaires régionaux.

A ceux-là s’ajoutent le Centre Africain d’Études Supérieures en Gestion (Cesag), l’Université Abdou Moumouni (Niger), l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (Mali), l’Université de Kehl (Allemagne), le Laboratoire d’études et de recherches sur le développement local (Lasdel) et le laboratoire ABI en Allemagne.

Les spécialistes ayant pris part à cette rencontre sont unanimes sur une la question : « les collectivités locales qui sont plus proche des populations doivent faire preuve de résilience face à une situation de crise ». Devant  cette nouvelle donne, ils les appellent à se réinventer et se réadapter pour espérer relever les défis dans un contexte de rareté des ressources.

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M. Outtara Aboudou, directeur de la formation et des innovations pédagogiques du CESAG et représentant le directeur général de ladite école de commerce estime que ce colloque répond aux besoins des Etats engagés dans la décentralisation. « Ce colloque est important en ce sens que tous nos pays se sont engagés dans la décentralisation. Et on se rend compte que pour que nos Etats arrivent à bien se comporter, il faut développer au niveau local, en même temps au national et au niveau régional ».

Au plan local, la situation de la crise sanitaire, poursuit-il, « nous amène à penser comment lors que de pareilles situations arrivent, nous devons nous adapter pour pouvoir continuer le processus de décentralisation déjà engagé ».

Pour le représentant de l’université de Kehl, les résolutions issues de colloque scientifique international devraient aider à parvenir à la résilience des collectivités territoriales.

A son avis, l’évolution positive sortie de la crise notée avec la digitalisation des enseignements et de la recherche doit être utilisée de manière rationnelle dans les programmes de développement.

La représentante de l’office allemand d’échanges universitaire (Daad), pour sa part, estime que les pays africains doivent s’appuyer sur les centres d’excellence créés dans le cadre de la coopération internationale pour former des cadres africains capables d’adresser les bonnes réponses aux défis dont est confronté le continent.

A son avis, il s’agit de préparer la prochaine génération de leaders africains sur les questions de développement. Car, poursuit-elle, l’enseignement universitaire et la recherche joueront un rôle primordial dans la relance et l’économie post-COVID 19.

Le chargé d’affaires de l’ambassade d’Allemagne juge cette résilience nécessaire dans la mesure où la pandémie a obligé les collectivités locales à se réadapter malgré leurs ressources insuffisantes.

D’après lui, il urge de renforcer les capacités des collectivités locales sur la crise actuelle et celles à venir.

Abondant dans le même sens, M. Adama Diouf, président de l’association des départements du Sénégal, expert en décentralisation et développement territoriale estime que « le renforcement de capacités des élus locaux doit être permanent ».

Pour lui, ce colloque vient à son heure en ce sens qu’il permet de renforcer les connaissances mais aussi de mettre en place le cadre du dispositif d’adaptation.

Ce colloque devrait au terme produire des résolutions  tirées des leçons apprises de la gestion de la crise sanitaire à la covid-19 devront servir aux chercheurs, aux autorités politiques, aux organisations non gouvernementales, les administrations publiques, les partenaires au développement, les professionnels en poste dans les administrations centrales et délocalisées, les membres de la société civile, les étudiants.

M. Outtara Aboudou du CESAG assure que « les réflexions menées ces trois jours vont aboutir à un document intitulé : Les actes du colloque. Lequel document sera partagé par toute la communauté pour tirer les leçons de la gestion de cette crise ».

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