Afrique: Des engagements sont signés pour l'édification d'une industrie des batteries électriques en RDC

Signature des engagements en vue du développement d'une industrie des minéraux de batteries en République Démocratique du Congo (RDC), le 24 NOvembre 2021 à Kinshasa dans le cadre de la RDC-AFRIQUE Business Forum 2021
24 Novembre 2021

La RDC-Afrique Business Forum 2021 a débuté en fanfare, ce mercredi 24 novembre dans la capitale Congolaise. Une batterie d’engagements fermes a été signée en vue du développement d’une industrie des minéraux de batteries en République Démocratique du Congo. Ceci dans l’espoir de démarrer dans un délai de deux ans.

(Envoyé spécial à Kinshasa) -  Une nouvelle ère s’est ouverte dans le processus de transformation de l’économie africaine.

A partir de la République démocratique du Congo (Rdc) l’Afrique va développer une industrie régionale des minéraux de batteries électriques et plus tard des véhicules électriques et énergies propres.

Le Gouvernement de la RDC, la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (Cea), la Banque Africaine d'Export-Import (Afreximbank), la Société Financière Africaine (Sfa), la Société Africaine de Développement (Sad), l’AVZ Minéraux ont tous signé des protocoles d’engagement allant dans ce sens.

Ce qui aiguise déjà l’engagement de Bosh qui est une multinationale allemande dont les principaux centres d'activités sont la fabrication d’’équipements pour l'industrie automobile; la fabrication d'outils électriques et d'appareils électroménager; des techniques industrielles et de bâtiment ; des techniques d'emballage.

Séance tenant, son patron a pris l’engagement de travailler avec les acteurs africains engagés dans le développement de cette industrie de batteries électriques en RDC.

Président en exercice de la Commission de l’Union africaine (Ua), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, chef de l’Etat de la RDC a fait preuve d’un engagement politique fort. Pour lui, la machine est maintenant lancée, il faut démarrer juste après ce forum.

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Pour joindre la parole à l’acte, d’un commun accord, les acteurs ont décidé de la création d'un Conseil de la batterie en RDC ; la mise en place de véhicule financier spécial pour faciliter les investissements privés et la participation des populations. A cela s’ajoute les l’engagement pour le développement de l'industrie des minéraux pour batteries en RDC.

Pour Mme Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la CEA, ces engagements signés permettent à ce forum de Kinshasa de marquer la différence par rapport aux rencontres précédentes.

Comme pour mettre la pression sur les acteurs, Mme Songwé espère que d’ici deux ans assister au démarrage effectif du projet. « A partir d’aujourd’hui, il n’est plus question de faire un retour en arrière. Il faut passer à l’action ». A son avis, l’Afrique doit passer du débat politique au débat économique qui passe par le cobalt.

Dans cette même dynamique, le président de la Zambie, M. Hakainde Hichilema invite gouvernements, secteur privé, populations à travailler à la réduction du gap avec des cheminements courts pour atteindre les objectifs dans un délai court. Selon lui, la Zambie est disposée à coopérer avec la RDC et les autres pays africains pour réaliser ce rêve.

Un rêve qui fait dire à Mme Bineta Diop, Envoyée spéciale de la Présidente de la Commission de l'Union africaine sur les femmes, la paix et la sécurité que la CEA est en train de réécrire le narratif de l’Afrique avec cette initiative qui fera tache d’huile en Afrique.

Selon elle, l’Afrique a besoin d’un leadership fort pour mener à bien cette transformation économique enclenchée.

Le président de la Zambie, Hakainde Hichilema, fait ainsi un plaidoyer pour une démarche collégiale des pays africains comme la RDC, l’Angola, le Madagascar qui peuvent se partager des ressources comme le cobalt, le nickel et le manganèse, nécessaires pour la production de batteries électriques.

M. Hichulema s’offusque du fait huit des 15 pays producteurs de minerais au monde sont africains alors que la valeur ajoutée dans cette activité est plus perçues en Chine, en Corée du Sud, au États-Unis, entre autres.

Pour lui, les pays africains doivent travailler de manière intelligente tout en étant ouverts au reste du monde notamment les pays développés. A son avis, la technologie existe ainsi que les moyens financiers, les ressources naturelles, maintenant reste à combiner les forces pour atteindre les objectifs.

Le Directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), Dr Sidi Ould Tah, pour sa part, estime que cette initiative fera date et le fait que les banques de développements se mettent ensemble pour la réussite de cette initiative montre que l’Afrique a les moyens de sa politique.

Sur la même dynamique, le président zambien pense que de manière collective, il faut mettre en œuvre cette vision africaine sur l’industrie des batteries électriques qui est une garantie pour la capacité de production.

A cela, M. Hichulema y ajoute la nécessité d’appuyer cette vision avec une coordination gouvernementale avec l’implication  du secteur privé. Il invite également à synchroniser les stratégies continentales et chaines de valeurs régionales.

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