Alors que 2021 touche à sa fin, le moment est bien choisi pour regarder en arrière et pour se tourner vers l'avenir.
Encore une fois, cette année a été année difficile, mais les motifs de satisfaction sont nombreux.
Bien qu'aucun pays ne se soit encore arraché aux griffes de la pandémie, les nouveaux outils à notre disposition se multiplient pour prévenir et traiter la COVID-19.
Plus de 8,5 milliards de doses de vaccin ont ainsi été administrées dans le monde, ce qui a sauvé des millions de vies.
De nouveaux traitements ont été mis au point et cela devrait considérablement élargir l'accès et réduire la mortalité.
Néanmoins, certains pays ont fait montre d'un nationalisme obtus et ont amassé les vaccins, ce qui a menacé l'équité et engendré les conditions idéales pour l'émergence du variant Omicron.
Or, plus les inégalités perdurent, plus ce virus risque d'évoluer d'une manière que nous ne pouvons ni prévenir ni prévoir.
Si nous mettons fin aux inégalités, nous mettons fin à la pandémie.
Grâce à l'Accélérateur ACT, dont dépend le Mécanisme COVAX, l'OMS et ses partenaires contribuent à rendre les vaccins, les tests et les traitements accessibles aux personnes qui en ont besoin, partout dans le monde.
Alors que nous entamons la troisième année de cette pandémie, je suis convaincu qu'elle sera celle au cours de laquelle nous y mettrons fin – mais uniquement si nous œuvrons ensemble.
Outre les décès et les affections que provoque la COVID-19, la pandémie met en péril deux décennies de progrès en matière de santé.
Des millions de personnes n'ont pas pu bénéficier de la vaccination systématique, des services de planification familiale, d'un traitement contre des maladies transmissibles et non transmissibles, et de bien d'autres services encore.
Il n'en demeure pas moins que nous avons enregistré des avancées et des progrès.
L'OMS a recommandé d'utiliser largement le premier vaccin antipaludique au monde, qui, s'il était introduit d'une façon généralisée et de toute urgence, pourrait sauver des dizaines de milliers de vies chaque année.
L'éradication de la poliomyélite n'a jamais été aussi proche, avec seulement cinq cas enregistrés dans les deux derniers pays d'endémie.
Enfin, le tabagisme continue de reculer.
Parallèlement à cela, l'OMS et ses partenaires ont réagi aux crises qui sont apparues dans le monde entier, notamment en enrayant de nouvelles flambées de maladies à virus Ebola et Marburg.
Pour contribuer à préparer le monde aux futures épidémies et pandémies, nous avons mis en place le nouveau système BioHub de l'OMS permettant aux pays de mettre en commun du matériel biologique nouveau.
De plus, nous avons ouvert le Centre d'information de l'OMS sur les pandémies et les épidémies à Berlin, afin de tirer parti des innovations en matière de science des données à l'appui de la surveillance et de la riposte en matière de santé publique.
La COVID-19 n'est pas la seule menace sanitaire à laquelle la population mondiale sera confrontée l'année prochaine.
L'OMS continuera d'œuvrer dans le monde entier pour protéger et promouvoir la santé de tous, partout dans le monde.
Une nouvelle année est synonyme de nouvelles résolutions. Voici les miennes, pour la planète.
Premièrement, nous devons mettre fin à la pandémie.
Pour y parvenir, il faudra que tous les pays travaillent ensemble pour atteindre l'objectif mondial de vacciner 70 % de leur population d'ici la mi-2022.
Il faut que les gouvernements continuent d'avoir recours à des mesures sociales et de santé publique adaptées, y compris le dépistage, le séquençage et la notification des variants par tous les pays, sans craindre des mesures de rétorsion.
Et chacune et chacun d'entre nous doit jouer le jeu : porter un masque, garantir la distanciation physique, éviter les foules, se rencontrer à l'extérieur lorsque c'est possible ou dans un espace bien ventilé à l'intérieur.
Deuxièmement, nous devons mettre en place un cadre mondial plus solide pour la sécurité sanitaire mondiale.
En 2022, les pays commenceront à négocier un accord mondial sur les pandémies dans le but de renforcer la gouvernance, le financement, les systèmes et les outils dont la communauté internationale a besoin pour prévenir les épidémies et les pandémies, s'y préparer, les détecter et y réagir rapidement.
Enfin, troisièmement, tous les pays doivent investir dans des soins de santé primaires plus solides, car ils constituent le fondement même de la couverture sanitaire universelle.
La COVID-19 a prouvé que lorsque la santé est en danger, tout est en danger.
C'est pour cette raison que l'OMS continuera d'agir pour promouvoir la santé, préserver la sécurité mondiale et servir les populations vulnérables.
Je souhaite à toutes les personnes, partout dans le monde, une année 2022 placée sous le signe du bonheur, de la sécurité et de la santé.