Plusieurs Camerounais se promettent en début d'année de mettre un terme à la consommation de ces tueurs silencieux, mais ont souvent du mal à tenir leurs engagements.
Au moins trois paquets de cigarette par jour et une toux qui n'en finit. Alfred Angoula, 43 ans, chauffeur de taxi à Yaoundé avait pris l'engagement d'arrêter de fumer en décembre 2020. Mais toute l'année dernière, il passait encore d'un bâton à un autre comme s'il s'agissait d'une compétition. " J'ai essayé. J'avais même arrêté pendant six jours. J'ai dû recommencer parce que je ne me sentais pas bien ", confie-t-il. Il ajoute ainsi qu'une semaine après l'interruption, il était très fatigué et s'est mis à tousser encore plus.
Le 1er janvier 2022, Alfred Angoula a encore promis d'arrêter de fumer. " Cette fois j'irai jusqu'au bout. Pour cela, j'ai rencontré un médecin à l'Hôpital central de Yaoundé. Il a dit de le chercher quand je serai prêt. Il va me trouver des médicaments pour compenser une partie de ce manque en apportant au corps la dose nécessaire pour éviter cette sensation de manque ".
Pendant qu'Alfred Angoula est sur le point d'arrêter de fumer, c'est un cadre dans une entreprise de la place qui promet de tourner le dos à la bière. " J'ai déjà pris cette résolution à plusieurs reprises. Mais cette fois sera la bonne ", assure-t-il alors qu'il est en train de lever le coude. D'après ce dernier, il est vraiment difficile de respecter cet engagement.
" Je bois pour noyer les problèmes. Si je le fais, c'est parce que c'est une consolation pour moi. Mais je sens qu'il faut que j'arrête ou que modère un tout petit peu. Parce que je prends généralement trois bières au réveil et j'ai remarqué que ne n'ai plus ma santé d'antan ", affirme-t-il. Arrêter de fumer ou de boire de l'alcool, est la résolution souvent prise par les adeptes en débuts d'année. Mais pour le faire, comme l'expliquent les professionnels de santé, il faut se faire accompagner par des experts. Seul, c'est quasiment une mission impossible.