Cameroun: Fêtes de fin d'année - Bilans mitigés

Si les responsables de grandes surfaces regrettent le peu d'affluence reçu pendant cette période, les " bayam-sellam " et les marchands de vêtements disent leur satisfaction.

Un tour dans les supermarchés et espaces marchands de la ville de Yaoundé hier, 4 janvier 2022, a permis d'avoir un aperçu des recettes engendrées par les responsables de ces magasins pendant les fêtes de fin d'année. Et pour la plupart, les objectifs de vente n'ont pas vraiment été atteints. D'après eux, il n'y avait pas l'affluence habituelle souhaitée pendant cette période. Il faut aussi dire que l'approvisionnement du marché en certains produits n'a pas suivi. Raoul Nzuassa Nzengue, l'un des responsables du supermarché Casino au centre-ville, affirme qu'il n'a même pas pu importer les jouets à cause de l'augmentation du coût du fret.

" Nous pensions que la décision portant sur la réduction du taux d'abattement du coût du fret de 80% concernait aussi les marchandises, on s'est rendu compte que ce n'était pas le cas ", regrette-t-il. Pour ce qui est des autres produits, Raoul indique qu'ils ont pris le risque en les rendant disponibles. Même jusque-là, le taux de fréquentation du magasin n'était pas optimal. Les clients ayant clairement signifié que les prix des produits avaient augmenté alors que ce n'était vraiment pas le cas.

C'est le même son de cloche au supermarché Dovv à Bastos. Le chef d'unité marketing et communication, Thierry Eloundou, souligne que 2021 n'était pas la meilleure des années. " Une période difficile avec les difficultés d'approvisionnement traduit par le coût de fret qui a explosé ", insiste-t-il. Les clients avaient finalement du mal à faire des courses pendant ces fêtes. A titre d'illustration, Thierry Eloundou explique que ceux qui avaient l'habitude de prendre deux cartons de vin se sont limités à un seul. " Ce qui fait que nous n'avons pas vraiment atteint les bons chiffres ", regrette-t-il.

Par contre, dans les marchés, les produits se sont écoulés sans grande difficulté. Encore que les multiples foires mises en place, notamment par le ministère du Commerce et le ministère en charge de l'Agriculture ont été d'un grand soutien pour les consommateurs. Les huiles raffinées se sont vendues comme de petits pains, tout comme les régimes de plantain, le poisson d'eau douce, la viande et autres vivres ainsi que les autres produits de premières nécessité. " Globalement, les chiffres étaient bons ", explique la plupart de vendeurs rencontrés hier à Yaoundé.

Concernant les vêtements, chaussures et autres accessoires, les responsables de magasins assurent que les comptes étaient également bons. Caroline Ngama, responsable d'une boutique de vêtements au lieu-dit Titi Garage parle de plus de trois millions de F de recettes engrangées en dix jours. Sa collègue, Rachel Nti est du même avis. " Je vends des vêtements et chaussures pour enfants et j'ai fait près de 1,5 millions de F de chiffres d'affaires ", se réjoui-t-elle.

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