L’information est tombée comme un couperet. L’ancien président malien, Ibrahima Boubacar Keïta est décédé dans la matinée de ce dimanche 16 janvier à son domicile à Bamako.
La presse internationale qui donne l’information confie que l’annonce faite par sa famille a été confirmée par plusieurs de ses proches. Les causes de son décès ne sont pas encore évoquées.
Le décès de Ibrahima Boubacar Keïta intervient dans un contexte où le Mali fait face à situation confuse avec les sanctions de la CEDEAO et la pression de la communauté internationale sur le régime militaire dirigé par Assimi Goïta.
Agé de 76 ans, IBK comme l’appelaient affectueusement ses militants et sympathisants, a dirigé le Mali de 2013 à 2020. Il a été renversé par la junte militaire au mois d’août de 2020.
Après son arrestation, le président Keïta était contraint à la démission le 18 août 2020 en compagnie de son ancien Premier ministre Boubou Cissé. Ce qui marquait sa destitution totale.
A la suite de son élargissement, l’homme à la petite barbe blanche qui avait disparu des radars, passait le plus de son temps à Abou Dhabi où, en plus de ses rencontres privés, il suivait ses rendez-vous médicaux.
Durant son magistère, Ibrahima Boubacar Keita et son régime se sont confrontés à plusieurs problèmes dont ceux que partagent tous les pays du Sahel, notamment l’insécurité, la montée djihadistes, l’emploi des jeunes, la précarité, la pauvreté…
A cela s’ajoute la confusion qui secouait le Mali avec une crise de leadership marquée, d’une part par la naissance de nouvelles figures comme l’imam Mahmoud Dicko, et d’autre part, par des tensions acharnées entres formations politiques.
Né le 29 janvier 1945 à Koutiala (une commune du chef-lieu Sikasso au Mali), Ibrahima Boubacar Keita a occupé les fonctions de Premier ministre de 1994 à 2000, puis de président de l’Assemblée nationale de 2002 à 2007 avant d’être président de la République du 4 septembre 2013 au 18 août 2020.