L'ancien président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) s'est éteint hier matin à son domicile à Bamako. C'est l'une des grandes figures de la politique malienne qui a ainsi rendu l'âme à moins de 2 semaines de son 77e anniversaire et au lendemain d'une démonstration de force de ses tombeurs, à la recherche d'une légitimité populaire.
Entre colère et plainte contre la CEDEAO, vitupération contre la France ou organisation d'une riposte à l'embargo économique, gel des avoirs financiers et isolement diplomatique, pas sûr que les Maliens aient le cœur à pleurer l'homme d'Etat qu'il fut. En tout cas, c'est sa famille biologique qui a annoncé la nouvelle de son décès et jusqu'en fin d'après-midi, les autorités n'avaient pas officiellement réagi à cette disparition. Il n'est donc pas évident qu'IBK ait un hommage national à la hauteur des espoirs qu'il a suscités à un moment donné pour la démocratie dans son pays.
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