La Plateforme de veille des femmes pour des élections apaisée dénommée Etu Jamm, composée de plus d’une cinquantaine d’organisations féminines de la société civile sénégalaise et panafricaine, manifeste son désaccord et rejette toute forme de violences pendant ces périodes sensibles.
Elle l’a fait savoir au cœur d’une conférence de presse tenue ce lundi 17 janvier à Dakar.
Cette réaction des femmes de la société civile sénégalaise fait suite aux nombreux de cas violences notés durant la campagne électorale en cours en vue des élections locales du dimanche 23 janvier prochain.
Les femmes de la plateforme Etu Jamm qui a pour présidence d’honneur, Mme Bineta Diop, envoyée spéciale de l’Union africaine pour les Femmes, la Paix et la Sécurité, exhorte les populations, notamment les jeunes et les femmes à œuvrer en toute citoyenneté pendant les phases de campagne, d’élection et post élection pour la sauvegarde de la paix.
Elles lancent un appel à la classe politique constituée par les représentants des partis politiques, les candidats dans la gestion du processus électoral, les sympathisants des acteurs politiques, à œuvrer pour l’apaisement des discours et les prises de position sources de tensions et velléités de violences.
Aux pouvoirs publics, la plateforme les invite à contribuer par tous les moyens requis pour des élections démocratiques transparentes et équitables dans un climat apaisé en vue d’une plus grande protection et sécurité des populations et de leurs biens, à créer les conditions d’une paix durable dans le pays et à se conformer à la volonté du peuple.
Dans la même dynamique, les camarades de Mme Penda Seck Diouf, présidente nationale de la Plateforme, prient les structures impliquées dans la gestion du processus électorale et aux agents électoraux à faire preuve d’équité, de justice et de transparence dans la gestion du processus électoral.
Aux forces de sécurité et aux autorités territoriales, les femmes de Etu Jamm les invitent à intervenir en toute responsabilité et équité conformément à leur mission de service public dans la gestion des élections.
Last but not least. Les médias n’ont pas échappé à cette démarche interpellatrice. Comme les autres entités, les journalistes sont invités à éviter de relayer certains discours sources de tension ou de dissensions susceptibles d’attirer des situations fragiles.
Sur la même lancée, les femmes de la société civile invitent les autorités religieuses, traditionnelles et coutumières qui sont des voix très entendues à appeler au calme, à la sérénité et à la conduite citoyenne.
Sans oublier les défenseurs des droits humains qui, selon elles, œuvrent pour la paix, la sécurité et la non-violence à joindre leurs voix pour la pacification de l’espace électoral, la démocratie, la transparence et la justice sociale.
Estimant que l’exemple démocratique du Sénégal est cité partout en Afrique et dans le monde, la plateforme des femmes de la société civile pense qu’au soir des élections locales du 23 janvier 2022, c’est le peuple qui gagne. Avant de lancer : « Respectons sa volonté ! ».