Le Covid-19 a uni gouvernement et secteur privé dans la même communion. Au début de chaque année, les attentes sont pressantes à l'égard du premier, mais que doit-on attendre du second en 2022 ? Si une sortie graduelle de la crise sanitaire doit dessiner une normalisation des politiques publiques, ce sera du pareil au même dans le secteur privé, tant il a joui de la prodigalité d'argent public pour ne pas changer. Le monde d'après, que d'aucuns espéraient en rupture avec l'ancien, ressemblera au monde d'avant, avec les deux mamelles qui continueront d'allaiter les groupes économiques : l'endettement et l'immobilier.
Grâce aux aides publiques, financées par émission de monnaie, ces derniers ont pu sauver leur patrimoine, certains se payant le luxe de distribuer des dividendes en pleine pandémie ! Mais le secteur privé ne pourra pas toujours compter sur la générosité de l'État, lui-même endetté jusqu'au cou. Les conglomérats retournent déjà à leurs financeurs traditionnels, les banques, au lieu de recourir à des augmentations de capital en Bourse. Il semble qu'on n'ait rien appris des leçons du Covid-19 sur le piège de l'endettement.
...