Au moment où le dossier du putsch au Burkina Faso n’a pas encore délivré tous ses secrets, une nouvelle dans la série des coups d’État vient s’ouvrir en Guinée Bissau.
Des informations relayées par la presse internationale font état des tirs nourris ayant retenti ce mardi 1er février à Bissau, capitale de la Guinée-Bissau. Les détonations seraient entendues près du palais présidentiel où se tenait la réunion hebdomadaire des ministres.
Selon les mêmes sources, le Conseil a été interrompue et plusieurs militaires dépêchés auprès des institutions de la République Bissau Guinéenne.
Avant de faire état d’une situation très confuse avec des détonations qui ont provoqué un début de panique.
Le président de la République, Umaro Sissaco Embalo, le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam et le reste du gouvernement seraient entre les mains des mutins mais dans un lieu jusque-là inconnu.
Les militaires auraient pris le contrôle de beaucoup de lieux publics notamment le ministère de l’intérieur, la Primature, l’agence de presse guinéenne.
La CEDEAO a aussitôt réagi. Dans un communiqué envoyé à la presse, elle condamne cette tentative de coup d’État et tient les militaires responsables de l’intégrité physique du Président Umaro Sissoco Embalo et des membres de son gouvernement.
Encore un pays d’Afrique de l’Ouest qui donne du grain à moudre à la CEDEAO qui, au même moment, était en train de traiter les dossiers guinéen, malien et burkinabè.
L’instance communautaire confortée par l’Union africaine (Ua) et des pays comme la France sur ces dossiers se retrouve pourtant avec une image écorchée.
Beaucoup d’organisations de la société civile comme groupes de populations, la juge plus réactive face aux coups d’État militaires que ceux constitutionnels qui, à leur avis, seraient à l’origine de tous les maux dont souffrent les pays de l’Afrique.
La CEDEAO gagnerait à relooker son image en se donnant les moyens de réagir à équidistance par rapport aux nombreuses questions qui l’interpellent.
Cette situation de confusion en Guinée Bissau est, selon certains observateurs, la manifestation de l’effet de contagion suite aux nombreux coups de force actuellement à la mode en Afrique de l’Ouest.
Les militaires ne manquent plus d’ambitions. Ils ne comptent plus rester dans les casernes où ils vont se contenter d’observer les politiques gouverner comme bon leur semble.
La dynamique qui prévaut actuellement en Afrique de l’Ouest est d’autant plus inquiétante dans la mesure où cette partie du Sahel est en proie avec la montée des groupes terroristes, la pauvreté, la précarité, le sous-emploi, les effets des changements climatiques, entre autres...