Le procès de Thomas Debatisse, un Français a débuté cet après-midi au Palais de Justice des Seychelles.

Il est accusé du meurtre de sa compagne Emmanuelle Badibanga, 32 ans, survenu l'année dernière au Club Med de l'île de Ste-Anne, pres de l'île principale de Mahé.

Au début, la police seychelloise pensait qu'il s'agissait d'un suicide, mais les conclusions de l'autopsie pratiquée sur la victime ont laissé penser à un meurtre.

Cette après-midi le procureur a présenté aux 9 membres du jury, les faits, qui sont reprochés à l'accusé.

Thomas Debatisse tout de noir vêtu a écouté les faits reprochés, en haussant les épaules.

S'il est reconnu coupable, il en encourt la prison à vie.

Du côté de la défense, on estime à l'innocence de Thomas Debatisse, car les analyses des échantillons qui ont été faits en France n'ont pas montré de signes d'étranglement.

Sur le banc, il y avait également M. Michael Gronier, oncle par alliance d'Emmanuelle Badibanga, qui a fait le voyage de France pour venir suivre le procès, et qui nie le côté dépressif de sa nièce.

" On n'attend que la justice remette les choses au clair concernant son état de santé, car c'était une battante " a dit Gronier à la SNA.

Il a également fait part d'interrogation sur le parti pris de la mairie de Nice dans cette affaire.

L'oncle d'Emmanuelle se dit satisfait que le procès se fasse aux Seychelles, où il n'y a pas de pression politique et médiatique.

L'ambassadeur de France aux Seychelles, Dominique Mas, était également présent lors de cette première journée et dit avoir "confiance" dans la justice locale.

"Je suis cette affaire de près, car cela concerne deux Français, et aussi pour la mémoire de la famille d'Emmanuelle et pour que Debatisse puisse s'exprimer sur ce qui s'est passé", a-t-il déclaré à la SNA.

Le procès devrait durer plus d'un mois, car il y aura plus d'une vingtaine de participants